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#Education – La réparation au collège Albéric Magnard de Senlis

#Education – La réparation au collège Albéric Magnard de Senlis

La Fabrique de l’Esprit poursuit ses projets scolaires avec le CDDC « La réparation » au collège Anne-Marie Javouhey de Senlis.

Pour leur première séance, les élèves ont abordé la notion de réparation à l’appui d’œuvres d’art anciennes et contemporaines : réparation de l’objet, de l’humain, de l’Histoire et de la société.
Ils ont pu découvrir que certains artistes abordent cette notion à travers des réalisations plastiques en prenant l’exemple de l’artiste Kader Attia dont ils ont découvert les œuvres à la fondation Francès (Senlis).

Lors des séances suivantes, les élèves ont pu imaginer leurs propres réalisations en partant du constat que leur établissement a subit lui aussi des traumatismes, blessures visibles et permanentes.

L’idée était lancée : les élèves ont chercher à révéler les fissures présentent sur les murs, les sols, les marches de leur collège. Fissures soulignées, surlignées, mises en couleur, mises en musique, transférées sur papier. Toutes les techniques ont été mises à contribution : papier, peinture acrylique, gouache, craie…

Un résultat semi-permanent à l’extérieur et plus pérenne à l’intérieur.

Une « réparation » visible aux yeux de tous les collégiens.

 

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Découverte littéraire #3

Découverte littéraire #3

Marine, 19 ans, en service civique avec La Fabrique de l’Esprit, vous invite cette semaine à découvrir une bande-dessinée du centre de documentation.

 

Luz, Catharsis, BD Futuropolis, 128 p.

Le 7 janvier 2015, le jour de son anniversaire, la vie de Renald Luzier – dit Luz – a basculé. Ce jour là, alors qu’il devait se rendre à une conférence de rédaction au siège de Charlie Hebdo, il profite de sa matinée et prend du retard. C’est ce qui lui sauve la vie, car il échappe ainsi à l’attentat meurtrier dans lequel ont péri plusieurs de ses collègues, qui eux n’ont pas eu la même chance que lui.

“ Un jour, le dessin m’a quitté.
Le même jour qu’une poignée d’amis chers. À la seule différence qu’il est revenu, lui. 

Dans Catharsis, Luz renoue avec le dessin et libère ses craintes, les pose sur le papier pour nous les exposer. Peu de couleurs, un univers parfois sombre et d’autres fois bien gai, on peut petit à petit découvrir qui il est, par le biais de ses souvenirs, ses rêves et cauchemars. On le suit dans une aventure désorganisée, avant ou après l’attentat, en partageant l’histoire d’un homme traumatisé, et ce à quoi il essaie de se raccrocher.

Les dessins sont pour la plupart sombres, mais fins. L’espace laissé au vide est important, facilitant la lecture. Quelques touches de rouge ou de bleu sont disséminées dans les planches, donnant plus de force à certaines images.
L’ensemble peut paraître minimaliste, mais on sent une technique très travaillée, et les émotions transmises par plusieurs courtes histoires sont tout de même très fortes.
L’artiste pendant sa déposition au commissariat, des terroristes qui dansent dans la rue, une séance chez le psy… Tout se mélange et s’assemble, et comme l’indique le titre, les émotions de l’artiste sont extériorisées pour un effet thérapeuthique, en quelque sorte.

C’est troublée, que j’ai tourné la dernière page et refermé cette bande dessinée bien particulière, qui ne tend pas au rire. Certaines scènes sont plutôt comiques, mais beaucoup sont dures, et il ne faut pas oublier que le contexte de ces dessins est sombre, triste, issus du traumatisme d’un homme qui a échappé à la mort.

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#L’oeil éclos n°11

#L’oeil éclos n°11

Marine, 19 ans, en service civique avec La Fabrique de l’Esprit® nous offre son regard sur les oeuvres de la collection Francès.

 

◊ Jaune Oda, Touched, 2010, pièce unique, huile sur toile © collection Francès

 

Deux visages s’entremêlent et dansent, portés par le souffle chaud de leur moitié. Chuchotés, invisibles, des mots doux et interdits se joignent au tableau, glissant entre leurs lèvres si proches. On ne peut les entendre qu’en tendant bien l’oreille.

Elles chantent une ode à l’amour, rêvant ensemble d’un monde dans lequel rien ne peut les séparer. Un monde où elles ne font qu’une, déconnectées de tout le reste et sans plus aucun soucis. Leur air apaisé est frappant, il rend jaloux. Mais on ne peut leur voler leur bonheur, elles sont hors d’atteinte, invincibles. Et refusent de le partager avec nous.

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Les #vendredilecture de Marine – #2

Les #vendredilecture de Marine – #2

Découvrez ce vendredi le livre choisi par Marine, 19 ans, parmi les ouvrages du centre de documentation de La Fabrique de l’Esprit®.

 

Sandrine Roudeix, Diane dans le miroir, Editions Mercure de France, 2015, 208p.

 

Diane dans le miroir.

 

Comment trouver le bon angle de vue ? Comment obliger le sujet à se découvrir devant l’objectif ?

Diane observe son reflet dans le miroir, parle à voix haute à un interlocuteur invisible. Elle a un autoportrait à faire, mais avant cela, son masque doit tomber.
Comme avec ses sujets précédents, s’entame un travail de mise en confiance, il faut qu’elle soit à l’aise avec elle-même, qu’elle apprenne un peu mieux à se connaître, sonder son âme.

Elle a choisi comme lieu la salle de bain, c’est ici qu’elle se sent le mieux. C’est un endroit intime. Les souvenirs se bousculent dans sa tête, s’entrechoquent avec des émotions toutes plus fortes les unes que les autres. C’est dans cette tempête de pensées en tout genre qu’elle va devoir faire le tri, pour comprendre qui elle est.

Comment est-ce qu’elle pourrait se prendre en photo ? En reflet ? Nue, dans la baignoire ? Son visage se tord, se déforme, pâlit et ses yeux viennent se reposer sur leur lit de cernes, alors que les heures défilent et s’enfuient, que le soleil pointe le bout de son nez, et que le monde s’éveille doucement.
Sa photo vient, se rapproche, s’éloigne, la nargue et finalement, elle la trouve.

Une union entre l’imagination de l’auteure Sandrine Roudeix et l’esprit tourmenté d’une photographe de talent, pour une aventure pleine de magie et de désillusions. Une autre façon de voir le monde, dans la tête de Diane Arbus, une enfant éternelle toujours en quête d’une nouvelle épopée pleine de mystère.

Dans ce livre on la suit au fil des heures, se parlant à voix haute et cherchant comment faire son autoportrait, le cliché parfait qu’elle aura passé sa vie à chercher.
Lisez, suivez-la dans sa quête de « La photo », et entrez dans sa tête pour découvrir une toute autre façon de penser, un autre monde.

 

À découvrir au Centre de Documentation sans plus attendre.

Informations adhésion : litote@lafabriquedelesprit.fr

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Les #vendredilecture de Marine – #1

Les #vendredilecture de Marine – #1

Découvrez ce vendredi le livre choisi par Marine, 19 ans, parmi les plus de 2000 ouvrages du centre de documentation de La Fabrique de l’Esprit.

 

Béatrice Fontanel, Le petit musée de Picasso, Editions Gallimard Jeunesse, 2015, 32p.

 

“Picasso, l’Homme Taureau”.

Dans un ouvrage passionnant, d’une simplicité accessible aux petits comme aux grands, sont retranscrits en un court écrit le ressenti et la façon de penser, la vie, de ce grand artiste, Picasso.
Pour quelqu’un qui découvre les œuvres de cet homme aux idées révolutionnaires, cela peut être une expérience déboussolante.
Se retrouver devant ces grandes toiles impressionnantes et aux formes déconcertantes, n’est pas évident, et ce livre explique en détail l’histoire de certaines de ses œuvres les plus connues, leur provenance et la façon dont elles ont été crées, pourquoi. Il nous propose un petit rappel sur la seconde guerre mondiale, et la découverte d’un Titan, célèbre jusqu’au bout du monde, ayant imposé sa présence, son message, pour devenir quelqu’un d’inoubliable.

Tout le monde connaît Picasso, tout le monde a déjà entendu son nom quelque part. Mais qui peut se vanter de connaître ses animaux préférés ?

Les vrais tableaux, vois-tu, si on approche d’eux un miroir, ils devraient se couvrir de buée, d’haleine vivante, parce qu’ils respirent.

Le principe de Picasso était de donner vie à ses œuvres, qu’elles soient peintures, sculptures, découpages ou collages. Leur donner un sens profond mais pas si caché que ça, à trouver dans la simplicité. Fasciné par ce que l’on pourrait considérer comme “déchet”, Picasso a fait de l’art avec tout. Un paquet de cigarettes déchiré, un morceau de nappe de restaurant. On sent une grande sensibilité dans ce qu’il a créé, et cette volonté de leur donner vie en font des pièces d’une
grande valeur émotionnelle, et artistique.
Ce livre renferme de petites anecdotes sur sa vie et font de Picasso quelqu’un qui aurait pu nous être familier, un homme avec un grand cœur, qui pouvait trouver la beauté dans tout ce qui existe. Il nous a fait revoir notre jugement sur le monde, sur l’art, en nous exposant une nouvelle façon de les voir.

De sa plus tendre enfance à sa mort, une œuvre d’art, une histoire.

À découvrir au Centre de Documentation sans plus attendre.

 

Informations adhésion : litote@lafabriquedelesprit.fr

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#L’oeil éclos n°10

#L’oeil éclos n°10

La pièce noire (Kader Attia)

Un sentiment d’angoisse, dans cette pièce sombre aux issues dissimulées par des rideaux. L’envie de s’approcher de la seule source de lumière présente, dans le fond, petites tâches blanches nous apportant un certain réconfort, infime, mais nécessaire. Observer la rue, comme on le ferait, pour observer une scène interdite par le trou d’une serrure. Cette rue a l’air inaccessible, derrière cette fenêtre peinte de noir, si, loin, mais si près à la fois. Alors on se retourne, tâtonne jusqu’à la sortie, aveuglé par une tâche claire sur sa rétine. La lumière est de nouveau là, et une fois dehors, on retrouve notre vue. C’est une drôle d’expérience, effrayante mais aussi fascinante. Après on se dit qu’on aime, la lumière, on n’a plus envie de la quitter. On revient alors à notre vie d’homme libre.

 

Marine, service civique depuis mai 2019, 19 ans.

 

Visuel : Mémoire de l’oubli, Kader Attia, 2018, installation in situ.
À la fondation Francès jusqu’au 31 août 2019.

Publié par dans Actualités, Génerale, Jeune Public
#L’oeil éclos n°9

#L’oeil éclos n°9

Les couteaux

Au début, je n’ai pas vu les lames. Ce n’était qu’un joli texte, argenté et brillant, aux courbes voluptueuses. Les gants, à côté, je ne savais pas trop ce qu’ils faisaient là. J’ai observé les lettres, et au fur et à mesure, elles ont changé de forme. Des lettres inconnues qui me sont impossibles à lire. Des lettres refusant de s’ouvrir à moi. Des lames intrigantes qui me sont inconnues. Nait alors une frustration qui éveille ma curiosité, me donne envie de connaître cette langue. Mais l’incompréhension me met à distance.

 

Marine, service civique depuis mai 2019, 19 ans.

 

Visuel : Alpha Bêta, Kader Attia, 2009, 28 couteaux aimantés en acier doux représentant des lettres, © Collection Francès
Exposé à la fondation Francès jusqu’au 31 août 2019.

Publié par dans Actualités, Génerale, Jeune Public

COURS D’HISTOIRE DE L’ART – Nouvelles séances

Choisissez votre horaire et votre thématique parmi les prochains créneaux des cours d’histoire de l’art adulte !

> 22 et 23 mai, 17h00-18h00 : L’Art & le vivant

> 29 mai, 15h30-16h30 : La Renaissance italienne

> 5 et 6 juin, 15h30-16h30 : L’âge d’or flamand

> 12 et 13 juin, 15h30-16h30 : L’évolution de la peinture

> 19 et 20 juin, 15h30-16h30 : La photographie contemporaine

> 26 et 27 juin, 15h30-16h30 : École du Bauhaus

> 3 et 4 juillet, 15h30-16h30 : Le romantisme allemand

Aucun créneau ne convient à votre emploi du temps ?

Contactez la Fabrique de l’Esprit pour en savoir plus sur les autres horaires possibles : litote@lafabriquedelesprit.fr

Pendant l’été, les cours d’histoire de l’art vont développer de nouvelles idées et reviendront à la rentrée rien que pour vous. Très belles vacances à tous !

 

Visuel : Andy Warhol, « Campbell’s Soup Complete Portfolio », 1969

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Clément Borderie – Résidence Art & Sciences

Clément Borderie – Résidence Art & Sciences

Clément Borderie, artiste senlisien, est en résidence pour La Fabrique de l’Esprit au parc écologique de Senlis

Dans le cadre du dispositif Senlis, un(e) artiste, la Mairie de Senlis proposait à Clément Borderie d’installer ses structures au cœur du parc écologique senlisien le 13 février dernier.

A l’initiative de l’artiste, la Fabrique de l’Esprit l’invite pour sa résidence Art & Sciences à développer avec lui un programme éducatif pour les écoles, collèges et lycées du territoire, pour l’année scolaire 2019-2020.

La première action de ce programme aura lieu au printemps 2019, puisque des élèves de lycée vont installer aux côtés de l’artiste les toiles sur les structures actuellement installées dans le parc, afin de recueillir les traces et sédiments de la nature au gré des journées et des saisons.

 

Le programme Art & Sciences

Depuis 2016, La Fabrique de l’Esprit explore la porosité entre arts et sciences, pour permettre au sujet scientifique de se révéler avec la création artistique, en lien avec les préoccupations environnementales actuelles.

L’association s’investit dans cette expérimentation à travers ses résidences #LeLab, qui ont accueilli Mathieu Corticchiato et Lucas Dauverge, puis Amandine Arcelli.

Elle développe aussi des programmes éducatifs sur cette thématique, avec les plus jeunes autour de l’exposition de Claire Morgan à la Fondation Francès en 2017, et avec les collèges et lycées autour de la bio-inspiration et de l’art et le vivant.

 

La résidence d’artiste

Elle permet à un artiste de développer ses recherches et sa création en immersion dans une structure, une entreprise, un atelier, ou, dans ce cas précis, un lieu ouvert. Il peut ainsi prendre le temps de travailler son processus créatif et de s’immerger dans le lieu qui l’accueille.

Au parc écologique, Clément Borderie travaillera ainsi en lien avec la nature et récupèrera, grâce à ses toiles tendues sur ses structures métalliques, l’empreinte du hasard de la vie naturelle du parc.

 

 

L’artiste               

Clément Borderie crée des installations qui s’apparentent à l’art de la sculpture et de la peinture. Il veut capturer l’essence d’un lieu, créer sa carte d’identité spatio-temporelle, et révéler ce qui est imperceptible, c’est-à-dire ces petits détails qui nous échappent ordinairement. Dans la nature, il installe des structures métalliques de formes et de tailles variées, sur lesquelles il étire des toiles. Dans ce type d’installation, il laisse les toiles réagir avec les éléments qui se traduisent par des motifs et des marquages uniques au fil du temps et de la transition des saisons. Désormais, ces toiles blanches deviennent un espace de création expérimentale.

Né en 1960 à Senlis, l’artiste est diplômé des Manufactures Nationales des Gobelins-Mobilier National Paris en 1983, et vit et travaille à Paris.

Il est particulièrement attaché à la transmission de son travail auprès du jeune public. La Fabrique de l’Esprit l’accompagne donc dans la médiation de son œuvre auprès des scolaires.

 

Les étapes du projet

Février 2019 : installation des structures dans le parc, dites « matrices ». Elles ne forment pas les œuvres, mais accueilleront les toiles au printemps.

Printemps 2019 : avec l’aide des lycéens de la région, mise en place des toiles sur les matrices, en compagnie de l’artiste.

Septembre 2019 : lancement des programmes éducatifs avec les écoles, collèges et lycées territoriaux. Les lycéens ayant posé les toiles sur les structures découvriront les premières marques de la nature sur les toiles.

 

 

Projet en évolution >> suivez notre actualité sur ce projet sur @lafabriquedelesprit, présente sur Facebook et Instagram !

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