Actualités

#ClubUnesco – Ecole de la paix #6

Promouvoir un monde habitable

« Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix » (Acte constitutif de l’Unesco – 1945)

Nous sommes là, d’abord, au cœur du grand débat sur ce qui relève de l’inné ou de l’acquis dans le comportement humain. Mais, plus récemment seulement – ce qui prouve déjà qu’il y a bien une évolution par rapport à un habitus de guerre aussi vieux que l’histoire des hommes ! – on s’est interrogé sur la pertinence du concept de « culture de la paix » dans notre monde d’aujourd’hui. Et ceci a bien fait débat au sein de cette organisation des Nations-unies elle-même.

Difficile de contester, en tous les cas, que l’art et la culture font bien partie d’un processus de fabrication de l’esprit, précisément. Et le genre photographique, par ce qu’il capture de l’humain et les facettes qu’il en dévoile, à l’image de ce regard sur le génocide rwandais nous permet de passer d’une expérience visuelle à la recherche, peut-être inavouée, d’un projet de vie. C’est ce que prétend la philosophe Corinne Pelluchon lorsque, voulant fonder une « éthique de la considération » (*) elle explique qu’il faut « dépasser l’analogie entre le bien et le beau » qu’il s’agit d’« enclencher un processus civilisationnel. » L’art est la composante d’une éthique de la considération, cette attitude globale qu’elle pare de toutes les vertus au point d’affirmer que, tel le David de Michel Ange, « elle défie les forces qui s’opposent à la créativité et à la vie. »

Au terme de cette première approche du rapport entre l’art et la paix, ne faudrait-il pas aller jusqu’à se demander : quelle recherche, quelle évaluation est possible qui permettrait de mesurer de combien la pratique artistique, cette démarche culturelle, peut contribuer à faire avancer le niveau de vie, le progrès humain et le « vivre-ensemble » ?

(*) « Ethique de la considération » Editions du Seuil, janvier 2018

Par Richard Pétris, Président de l’École de la paix, Grenoble (38), France

Visuel : Vêtemetns de victimes, Murambi, Rwanda

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#ClubUnesco – Ecole de la paix #5

Augmenter la réalité

Saisissons nous de l’actualité la plus brûlante. Cette photo de la reprise de Mossoul au groupe Etat Islamique en Irak qui fait terriblement penser aux fameuses gravures de Jacques Callot montrant « Les misères et les malheurs de la guerre » pendant la Guerre de Trente-Ans, mais rappelle aussi d’autres tragédies de notre histoire moderne, méritait certainement de recevoir un prix ! On peut se demander ce qui a le plus compté pour l’attribution du Visa d’Or par le Festival de photojournalisme de Perpignan en septembre 2017 : le témoignage de la réalité des affrontements et des civils démunis ou la qualité technique et artistique de l’image ?

Les deux, à égalité probablement. Les artistes que sont ces photographes nous proposent, en effet, des travaux qui méritent incontestablement d’être qualifiées d’œuvres d’art en même temps qu’ils mettent en scène des réalités, des expériences qu’ils veulent partager et qui susciteront un intérêt plus ou moins chargé d’émotion, dans une démarche où il sera aussi question de goût. Il s’agit bien d’une création artistique.

Cela ne ressemble-t-il pas à ce processus de réalité augmentée que permettent les nouvelles technologies d’aujourd’hui, l’image photographique jouant, en quelque sorte, le rôle d’une interface virtuelle qui vient enrichir la réalité en y superposant des informations complémentaires ? Dans quel but? L’objectif de l’appareil du photographe est à celui-ci ce que sont, par exemple, le pinceau au peintre ou le ciseau au sculpteur, mais avec une proximité encore plus forte avec cette réalité. Cet artiste-là ne serait-il donc pas naturellement plus militant et, à travers un imaginaire davantage sollicité, plutôt orienté vers la paix ?

Par Richard Pétris, Président de l’École de la paix, Grenoble (38), France

Visuel : Laurent Van der Stockt, Les damnés de Mossoul, 2017

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#LeLab Amandine Arcelli, Mamaguasca

#LeLab Amandine Arcelli, Mamaguasca

Mamaguasca

2018

Isolant PVC, crépi, pigments, mousse, bouée – 162 x 30 x 13 cm – 2800€ – pièce unique

LeLab, programme de résidences expérimentales accueille l’artiste française Amandine Arcelli à la Fondation Francès jusqu’au 16 septembre 2018.

Lauréate du prix spécial du Concours International Françoise #CIF2016, soutenu par le groupe Emerige en 2016, elle intègre le programme de résidences expérimentales LeLab et présente ses œuvres faisant la part belle aux matériaux bruts.

Mamaguasca est une œuvre récente de l’artiste, produite pour la boutique Jérôme Dreyfuss dans le cadre du Parcours Saint-Germain à Paris, événement qui propose aux artistes sélectionnés d’exposer dans les vitrines des magasins du quartier. Elle s’est inspirée du domaine de compétence de cette entreprise, les chaussures et la maroquinerie, pour composer une œuvre à l’aspect plus précieux que ses travaux précédents.

De gauche à droite, Chalo, Aegirocassis Benmoulae et Mamagouasca

Le matériau principal reste l’isolant phonique, recouvert de crépis et de pigments. À cette base, l’artiste a ajouté des « colliers », morceaux de caoutchouc aux perles faites de bouées. Ces petites bouées, Amandine Arcelli les récupère au bord de la mer lors de son voyage en Inde. Elle raconte s’en être approchée dans un premier temps pensant qu’il s’agissait de terres cuites antiques, et avoir choisi de garder ces éléments, précieux d’une manière bien différente pour elle.

Amandine Arcelli donne une personnalité féminine à Mamaguasca, et une forme de visage, de masque, l’œuvre signifiant en mexicain « la mère du Carnaval ».

#YFArts / L’œuvre, exposée à la Fondation Francès, est disponible à la vente sur Françoiseartmemo / touch@francoiseartmemo.fr

        

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#LeLab Amandine Arcelli, Asterios

#LeLab Amandine Arcelli, Asterios

Asterios

2016

Stabilisateur de gravier, corde, cuivre, sert flex, clous, plâtre, pigments, filasses – 207 x 111 cm – 2400€ – pièce unique

LeLab, programme de résidences expérimentales accueille l’artiste française Amandine Arcelli à la Fondation Francès jusqu’au 16 septembre 2018.

Lauréate du prix spécial du Concours International Françoise #CIF2016, soutenu par le groupe Emerige en 2016, elle intègre le programme de résidences expérimentales LeLab et présente ses œuvres faisant la part belle aux matériaux bruts.

Contrairement à la plupart des pièces d’Amandine Arcelli, Asterios est une oeuvre murale, à l’accrochage plus classique, et suspendue comme un cadre au mur. Réemployant le stabilisateur de gravier, matériau de construction par excellence, elle lui donne ici une forme plus féminine, aux tons rosés, et y ajoute un tuyau en cuivre, formant ce qui ressemble à des cornes, et une longue corde guidant le regard jusqu’au sol.

L’oeuvre semble ainsi représenter une créature à cornes et à queue, le terme Asterios faisant justement référence à la mythologie grecque, et signifiant « minotaure ». Mais en y regardant de plus près, une contradiction se joue pour le spectateur dans l’observation de cette sculpture.

Amandine Arcelli s’est aussi inspirée du « Corps de femme, sans doute de Nefertiti », buste conservé au Musée du Louvre. Les couleurs rosées rappellent d’ailleurs cette sculpture, et le haut de l’installation présente en effet la forme d’un buste. Elle questionne ainsi l’observateur, et se joue de l’ambivalence entre un aspect féminin et bestiale.

 

#YFArts / L’œuvre, exposée à la Fondation Francès, est disponible à la vente sur Françoiseartmemo / touch@francoiseartmemo.fr

        

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#LeLab – Amandine Arcelli, Chalo

#LeLab – Amandine Arcelli, Chalo

Chalo

2017

Isolant en fibre de bois, paraffine, pigments, terre et corde – 100 x 80 x 25 cm – pièce unique

LeLab, programme de résidences expérimentales accueille l’artiste française Amandine Arcelli à la Fondation Francès jusqu’au 16 septembre 2018.

Lauréate du prix spécial du Concours International Françoise #CIF2016, soutenu par le groupe Emerige en 2016, elle intègre le programme de résidences expérimentales LeLab et présente ses œuvres faisant la part belle aux matériaux bruts.

Pour cette sculpture, Amandine Arcelli utilise de nouveau son matériau de prédilection, l’isolant, auquel elle ajoute des pigments ramenés d’Inde et de la terre, qui donne à l’œuvre son aspect ethnographique.

Produite au retour de son voyage en Inde qui a duré plus d’un mois, Chalo reflète l’influence des expériences vécues par l’artiste lors de son voyage. On y retrouve notamment, comme dans \WIG-WAM\, les « tissus » tombants aux pigments colorés très vifs.

L’artiste emploie le mot de « ballot » pour parler de cette oeuvre, tel un sac à dos constitué de prélèvement terrestre des paysages qu’elle a traversés. On retrouve ainsi les couleurs ocres et orangées qui rappellent la terre des lieux qu’elle a visités. Le titre « Chalo » renvoie d’ailleurs à l’idée du mouvement, de l’avancée, ou de la continuation.

Amandine Arcelli poursuit toujours ici sa recherche de matériaux bruts, qu’elle détourne pour ses créations. Elle emploi à nouveau l’isolant, matière qu’elle apprécie pour sa capacité à protéger, à rassurer, et à former un « abri symbolique ».

#YFArts / L’œuvre, exposée à la Fondation Francès, n’est plus disponible à la vente sur Françoiseartmemo / touch@francoiseartmemo.fr

        

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#LeLab Amandine Arcelli, Aegirocassis Benmoulae

#LeLab Amandine Arcelli, Aegirocassis Benmoulae

Aegirocassis Benmoulae

2015

Stabilisateur de graviers, cuivre, sert-flex, plâtre, pigments, paraffine – 245 x 95 x 60 cm – 5000€ – pièce unique

LeLab, programme de résidences expérimentales accueille l’artiste française Amandine Arcelli à la Fondation Francès jusqu’au 16 septembre 2018.

Lauréate du prix spécial du Concours International Françoise #CIF2016, soutenu par le groupe Emerige en 2016, elle intègre le programme de résidences expérimentales LeLab et présente ses œuvres faisant la part belle aux matériaux bruts.

Faite d’un stabilisateur de gravier recouvert de plâtre et de pigments donnant l’impression d’un essaim d’abeille, Aegirocassis Benmoulae est la sculpture la plus ancienne que présente l’artiste. Elle tient son nom à consonances scientifiques d’une espèce animale découverte récemment et dont l’existence est connue mais la forme encore incertaine. À partir de ce postulat, Amandine Arcelli pouvait imaginer en cette créature ce qu’elle désirait.

Cette œuvre intrigue par sa ressemblance à un nid, un insecte ou encore une carapace. Chaque spectateur s’y projette et peut y voir une forme différente.

Telle une toile, l’artiste a souhaité donner un châssis à son installation, fait de barres de cuivre, et renforce ainsi l’aspect muséal de l’œuvre. Cependant, c’est plus une sculpture totémique qui nous apparaît ici, notamment par ses dimensions. À la fois forte et fragile, cette création nécessite une béquille pour supporter l’ensemble de sa structure. Elle fait ainsi office de « pansement », comblant une faille dans l’imposante installation.

#YFArts / L’œuvre, exposée à la Fondation Francès, est disponible à la vente sur Françoiseartmemo / touch@francoiseartmemo.fr

        

 

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#LeLab Amandine Arcelli, \WIG-WAM\

#LeLab Amandine Arcelli, \WIG-WAM\

\WIG-WAM\

2018, production Françoise

Tôle ondulée, bois, isolant, ciment, pigments – 279 x 180 x 120 cm – 7000€ – pièce unique

LeLab, programme de résidences expérimentales accueille l’artiste française Amandine Arcelli à la Fondation Francès jusqu’au 16 septembre 2018.

Lauréate du prix spécial du Concours International Françoise #CIF2016, soutenu par le groupe Emerige en 2016, elle intègre le programme de résidences expérimentales LeLab et présente ses œuvres faisant la part belle aux matériaux bruts. Conçue pour l’espace d’exposition qu’offre la Fondation Francès dans son jardin, cette sculpture y est développée et exposée pour la première fois.

L’œuvre est en dialogue avec la nature environnante, pensée pour un univers végétalisé avec lequel elle s’accorde. Les couleurs des « tissus » accrochés à la structure en bois apportent un peu plus de fraicheur au lieu tout en donnant à voir un jeu de lumière selon les différents moments de la journée. Ces isolants aux pigments bleutés, Amandine Arcelli les compare à des nuances jetées sur les tableaux par les peintres impressionnistes, donnant des déclinaisons abstraites de couleurs à l’œuvre.

La «carapace» de la sculpture forme un abris rassurant aux « tissus » qu’elle recouvre, tout en les laissant entrevoir par endroits par le spectateur. Celui-ci est ainsi amené à se déplacer, à tourner autour de l’œuvre et à découvrir sa face cachée.

Le titre de la sculpture, \WIG-WAM\, fait référence aux constructions amérindiennes proches du tipi. Cette notion d’habitat est toujours présente dans le travail d’Amandine Arcelli, qui créée des œuvres refuges, sortes d’abris rassurants et colorés.

#YFArts / L’œuvre, exposée à la Fondation Francès, est disponible à la vente sur Françoiseartmemo / touch@francoiseartmemo.fr

        

Publié par dans Actualités, Le Lab
#LeLab avec Amandine Arcelli s’invite à la Fondation Francès jusqu’au 16 septembre 2018

#LeLab avec Amandine Arcelli s’invite à la Fondation Francès jusqu’au 16 septembre 2018

LeLab, programme de résidences expérimentales initié par La Fabrique de l’Esprit, accueille en ce moment l’artiste française Amandine Arcelli, lauréate du prix spécial du Concours International Françoise #CIF2016, soutenu par le groupe Emerige.

Elle s’inscrit totalement dans la volonté d’expérimentation artistique du Lab, par sa recherche permanente intégrée à son processus créatif. Ainsi, elle travaille et re-travaille la matière, s’inspire de ses voyages, récolte des matériaux de récupération, les associe, et en fait surgir des sculptures aux allures totémiques ou tribales.

Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon, ses créations transforment subtilement nos repères, nos habitudes, nos matériaux, et même notre société, en une recherche esthétique raffinée. Son voyage en Inde et son goût pour l’ethnographie se ressentent à travers ses travaux, qui font voyager le spectateur.

Amandine Arcelli est une artiste Françoise.

Young Françoise Artists #YFArts à suivre sur françoiseartmemo.fr

        

 

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#L’Oeil Eclos n°1 – Wilhelm Sasnal

#L’Oeil Eclos n°1 – Wilhelm Sasnal

Elle ne fuit pas.

Cette posture féminine à la silhouette longiligne se mouve d’une démarche assurée.
Happé par notre imagination, comment s’appelle t’elle? Vers quoi marche t-elle? Cette femme connait son chemin mais elle n’est que l’ombre d’elle même, une ombre sans silhouette, sans visage.
Portée par des jambes sans fin, elle se laisse bercer par le rythme de ses pas.

Elle a cette allure des filles qui ont grandi trop vite, qui sont devenues des femmes avant de connaitre le désir, sans se rendre compte du pouvoir de leur beauté.
Cette jeune fille ignore tout de la puissance des courbes.

Pour seul compagnon son sac, la reverra t-on? Monochrome, cette image est empreinte de nostalgie comme si elle arpentait ces rues pour la dernières fois. Peut être va-t-elle simplement au marché. Crédule, personne ne part faire ses courses lorsque la ville est endormie.

Elle veut le rejoindre, la nuit dans le noir, femme de petite vertu. Déterminée à tout abandonner pour ses beaux yeux noirs. Arpenter seule les rues pour retrouver l’amant de son cœur sans laisser trace de son passage : fuyant ses propres mœurs si légères soient-elles.

Tout quitter pour ce dom juan qui, pour la première fleur venue, l’abandonnera, moquée pour sa prétendue chasteté. Elle aurait sans doute mieux fait d’écouter sa mère.

Publié par dans Actualités, Génerale

#Education – Restitution Lycée Saint-Vincent, Senlis

Depuis septembre dernier, les élèves du lycée Saint-Vincent de Senlis participent à un programme d’éducation artistique autour de l’exposition Résurgence, My god-Shaped Hole, qui présentait l’oeuvre de Claire Morgan du 03 mars au 23 décembre 2017.

Les 6 groupes d’élèves, de filière L, ES, S, STMG et ST2S, ont restitué ce jeudi 7 juin leurs travaux menés, chacun autour d’un duo de matières :

  • Lettres et théâtre
  • Philosophie et mathématiques
  • Philosophie et histoire-géographie
  • Eco-gestion et français
  • Arts plastiques et philosophie
  • Français et histoire-géographie

Inspirés des thématiques abordées par Claire Morgan, leurs oeuvres ont donné à voir leur réflexion tout au long du projet autour de la question de l’art et de l’animal. Performances musicales et théâtrales, exposition d’oeuvres dans les couloirs du lycée, articles dans le journal des étudiants, visites guidées filmées ou encore présentation de mallettes allégoriques par métiers ; les élèves ont montré leur ouverture d’esprit et leur créativité à partir des oeuvres observées à la fondation.

Voici quelques exemples de leurs travaux.

Publié par dans Actualités, Jeune Public, Scolaires